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Idée reçue n°2 : Il ne faut jamais frapper un chien avec sa main !



Bon, si la phrase s’arrêtait là, je dois dire que je serais d’accord.


Seulement voilà, cette publication m’a été inspirée par une réponse dans un groupe Facebook concernant le fait de punir un chien. La personne disait textuellement : « Il ne faut jamais frapper un chien avec sa main, la main c’est pour caresser. Roule un journal et tape-lui sur les fesses avec, plutôt ».


Ceci m’inspire deux réflexions :

1. Il faut vraiment prendre les chiens pour de parfait abr*tis pour croire qu’ils ne voient pas QUI tient le journal.


2. Il faut avoir fermé les yeux très fort et bouché ses oreilles en criant « LALALALA » pendant 15 ans pour ne pas encore avoir compris que la violence n’inspire que la peur et encore plus de violence.


Je m’explique :

NON, un chien n’a pas la notion de bêtise. Un chien adopte un comportement pour répondre à un besoin à un instant T. Le « bien », c’est ce qui lui fait du bien et le « mal », c’est ce qui lui fait du mal.

Prenons un exemple : Kiki est angoissé à l’idée de rester seul => il a besoin de décharger son stress => il détruit un coussin pour s’apaiser => ça lui a fait du bien => pour lui c’est une bonne action.


Quand on rentre à la maison et qu’on hurle sur Kiki (ndlr : ou qu’on le frappe avec un journal roulé), Kiki n’a aucune idée de pourquoi on lui hurle dessus, puisque – de son point de vue - détruire le coussin lui a procuré un peu de confort dans un moment d’angoisse. Tout ce que Kiki comprend, c’est qu’on est une personne insécurisante et potentiellement dangereuse. Kiki se dit aussi que la maison est un endroit dangereux dans lequel il peut nous arriver des choses vraiment désagréables. Le stress de Kiki et son angoisse montent encore d’un cran. Kiki a encore plus peur de rester seul dans cette maison dangereuse. La prochaine fois que Kiki sera seul, il détruira le canapé.


Alors, évidemment, le raisonnement est totalement identique si on « prend Kiki sur le fait ». Les punitions et les violences sous toutes leurs formes augmentent le stress chronique des individus, ce qui ne fait qu’amplifier les problèmes comportementaux.


En outre, ça fait quand même une sacrée paire d’année qu’on a pu établir scientifiquement que la violence (verbale, physique et psychologique) avait un impact négatif sur le développement du cerveau. Chez les individus ayant subi de la violence (y compris des cris, je le répète), le cortex orbitofrontal ( = centre de gestion des émotions) est atrophié : leur capacité à emmagasiner le stress et à gérer leurs émotions est donc amoindrie. On aura alors de grandes chances de créer des individus présentant des comportements agressifs défensifs (réactivité aux congénères, aux humains, au mouvement, etc.)


Double effet kiss cool.


La violence n’engendre que de la violence.

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